Action anthropozoogéne sur le couvert végétale


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Date de publication : 14 janvier 2007

Action anthropozoogéne sur le couvert végétale

1. Introduction

La nature et la composition actuelle des communautés végétales méditerranéenne ne peuvent être comprises sans tenir compte des facteurs géologiques, paléoclimatiques et anthropiques, ces derniers ont marqué la genèse et l’évolution des divers écosystèmes propres à cette zone biogéographique.

La zone d’étude est située au centre de la commune de Mansourah, elle détermine des versants nord et sud bien accusés pour ce qui concerne la végétation. Cette zone d’étude s’allonge du nord au sud avec une longitude de 1°22 ouest et une latitude
34°55 nord, limitée : Au nord par la commune de Hennaya ; Au sud par la commune de Terni ; A l’ouest par la commune de Sabra ; A l’est par la commune de Chetouane.

2. Résultats et interprétations

L'analyse bioclimatique montre que les stations étudiées sont situées dans l'étage semi-aride caractérisé par des saisons pluvieuses allant de novembre à mars. La sécheresse estivale s'étale de mai à octobre. Cette semi-aridité de la zone d'étude perturbe le fragile équilibre de la végétation. En outre le couvert végétal pré- forestier peut atténuer l'effet xerothére par une humidité relative dans certaines zones à forte altitude le cas la station de saf-saf.

La dégradation est un processus de remplacement de la structure de la végétation initiale (forêt) par une nouvelle structure, définie par un ensemble d'espèces sclérophylles (espèce en général asylvatique).

En bioclimat semi-aride et aride, la transformation des forêts potentielles déjà matorralisées se traduisent par la modification des matorrals originaux où s'installent de nouveaux occupants arbustifs mieux adaptés à l'accentuation des contraintes liées aux actions antropiques, et à l'érosion des sols (Quézel, 2000).Quand à la dématorralisation, elle est considérée comme un passage du matorral primaire au matorral secondaire. La Steppisation et la Thérophytisation sont considérées comme des phases ultimes de dégradation des écosystèmes forestières et prés-forestières du maghreb avec des espèces sub-nitrophiles liées aux surpâturages.

Structure forestière --> Structure pré-forestière --> Matorralisation --> Dématorralisation --> Steppisation --> Thérophytisation

Stades de régression d'une forêt méditerranéenne: (Quézel, 2000)

L'étude de la végétation nécessite la réalisation des relevés phytosociologiques sur le terrain dont le but est la définition des syntaxons ou leurs représentation cartographique.

Le relevé doit porter sur une aire au moins égale à l'aire minimale (BRAUN BLANQUET).

Le traitement, par analyse factorielle des correspondances, a mis en évidence les gradients principaux se rapportant à l'individualisation des 03 formations, les une dynamiques avec une corrélation édaphique et définissant les espèces pré-forestiéres sur sol plus ou moins calcaire dans le premier axe. Les autres climatiques, avec une dominance du facteur textural du sol (perméabilité).

Ce travail nous a permis de définir 05 groupes d'espèces anthropozoïques au sein de ce matorral à chamaerops fortement dégradée dominées surtout par les espèces épineuses et/ou toxiques constituent l'essentiel du cortège floristique de nos stations d'étude.

Groupes d'Espèces anthropozoiques

  • Groupe I :calycotome spinosa ; Asparagus acutifolius ; Asparagus albus
  • Groupe II : Urginea maritima ; Ulex boivinii ; Ziziphus lotus ; Ferula communis
  • Groupe III : Calycotome spinosa ; Asparagus albus ; Ferula communis
  • Groupe VI : Atractylis humilis ; Atractylis carduus ; Ulex boivinii
  • Groupe V : Urginea maritima ; Asparagus acutifolius ; Ferula communis ; Asphodelus microcarpus

3. Conclusion :

L’importance de la pression anthropozoogéne associée aux conditions climatiques se traduit par un appauvrissement du tapis végétal et la prolifération des espèces épineuses et /ou toxiques qui constituent l’essentiel du cortège floristique de nos stations d’étude. Il est infiniment probable que cette évolution régressive de cet écosystème soit engagée.

A l’heure actuelle, les conditions précaires de survie des espèces appétantes dépendent fortement du degré de la pression anthropozoogéne. Il semble que seule une politique réaliste de préservation apportera une solution satisfaisante à ce problème. Elle devra passer par la sauvegarde des espèces mais aussi et surtout, de leurs biotopes naturels.

Auteur(s) :

MEZIANE H. & BOUAZZA M. & FEROUANI T. - Laboratoire d'écologie ey de gestion des écosystème naturels,
Faculté des Sciences, Université Abou Bekr Belkaïd,
B. P 119, 13000 Tlemcen. Algérie

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