Les matières plastiques
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L’utilisation des matières plastiques dans le bâtiment s’est fortement développée, surtout au niveau du second œuvre, ainsi que des équipements. Elles ont pour atouts la légèreté, la liberté des formes, la facilité de pose ou de mise en œuvre, la résistance à la corrosion, etc.
Estimation de la consommation de matières plastiques par le BTP.
Les matières plastiques ne représentent qu’environ 1 % du poids des matériaux employés dans le BTP, mais beaucoup plus (environ 14 %) en valeur, et le taux de croissance en volume (tonnage) est considérable.
Consommation de matières plastiques par types de résines, en 1994.
Le bâtiment absorbe environ la moitié de la consommation totale de PVC et le PVC représente 40 % des applications des matières plastiques dans le bâtiment.
On notera aussi la part importante de la consommation de thermodurcissables, qui ne sont guère recyclables (sinon comme produit de charge, après broyage, et cette pratique est très peu développée).
De plus, de nombreux adjuvants sont incorporés dans les matières plastiques : pigments et colorants, dont des oxydes de titane, des chromates et molybdates de plomb, des sulfures de cadmium (pour des colorations jaune, orange et rouge, intenses) ; stabilisants, dont le stéréate de plomb et des composés du cadmium ; plastifiant ; produits anti-feu (brome, etc.) (*). Toutefois, l’emploi du cadmium et de ses dérivés dans les plastiques est interdite en France depuis juillet 1994.
En raison du fort accroissement et de la durée de vie des applications dans le bâtiment (hors emballages et hors chutes neuves), la production de déchets plastiques est actuellement très inférieure à la " consommation " (apparente) annuelle : elle est estimée à environ 100 000 tonnes par an, soit environ 1 % du tonnage total des déchets de bâtiment ; mais leur importance est appelée à s’accroître fortement.
Les problèmes posés sont en premier lieu d’ordre qualitatif : substances toxiques ou dangereuses incorporées comme adjuvants, plastiques chlorés, notamment le PVC, dans l’hypothèse d’une combustion (position du Danemark).
Le recyclage, le taux de recyclage des matières plastiques utilisées dans le bâtiment est extrêmement faible ; le recyclage en France ne concerne guère que des emballages, notamment des housses de palettisation en polyéthylène, et certaines chutes neuves, contrairement aux déchets d’usage.
Même au niveau des chantiers de construction neuve, " le prix de revient du tri des plastiques représente plusieurs fois la valeur de la matière première native et ce tri ne peut être réalisé efficacement que par du personnel formé à cet effet (formation de un à deux jours) ", indique le Rapport établi par Pitance en février 1996, suite au chantier vert REX de Villeurbanne.
Par contre, certains produits utilisés par le bâtiment et les travaux publics incorporent des matières plastiques de récupération provenant d’autres secteurs : tubes d’assainissement d’Alphacan utilisant du PVC régénéré (comme matériau en sandwich), chemins de câbles, substituts du bois ou du béton, profilés (comme certaines fabrications d’OTVD à Grenoble), écrans antibruit, applications type " Plastbloc ", etc. ; mais ces applications ne sont encore que limitées.
D’une façon plus générale, les plastiques ont certes des applications intéressantes dans le bâtiment ; on peut citer par exemple des adductions d’eau et l’assainissement (en substitution du plomb, du cuivre, de la fonte, de l’amiante ciment, etc ; les plastiques résistent à la corrosion, ont une bonne hydraulicité grâce à leurs parois lisses, et un assemblage par collage assure une bonne étanchéité), des revêtements de sols (pour des lieux de passages intenses, ils résistent bien à l’usure et sont faciles d’entretien), etc.
En ce qui concerne les huisseries en PVC, elles demandent moins d’entretien que le bois, mais la longévité est fonction de la qualité des fabrications, en particulier des formulations.
Dès lors, il conviendrait :
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