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BTP

Les Matériaux d’isolation : des déchets foisonnants

L’isolation d’un bâtiment peut être réalisée :

Les produits isolants sont :

Les laines de verre et de roche sont obtenues à partir de matériaux minéraux abondants : sable, calcaire, basalte. de plus, au stade de la fabrication, des déchets de production sont réintroduits dans le procédé. pour la laine de verre, il est en outre possible d’introduire d’autres déchets de verre, comme le verre d’emballage. Quant à la laine de laitier, elle utilise un sous-produit, à savoir le laitier de hauts-fourneaux.

En Allemagne, depuis plus de quinze ans, un débat s’est instauré sur les dangers pour la santé (y compris le potentiel cancérogène) des fibres minérales de laines de verre ou de roche.

Au plan international, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), sur la base d’une étude du Centre International de Recherche sur le Cancer (C.I.R.C.) de Lyon, de datant de 1987, avait classé les fibres minérales en 2B (" cancérogène possible ").

En France, selon le Groupe scientifique pour la surveillance des atmosphères de travail (G2 SAT), les laines de verre et de laitier ne comportent pas de risques, dans l’état actuel des connaissances (pas de fibroses pulmonaires chez l’animal, même à forte exposition). Par contre, les laines de roche comportent des risques pulmonaires, en premier lieu pour les travailleurs des usines de production (fibroses pulmonaires chez l’animal, à de forts niveaux d’exposition).

Cependant, dans un avis de 1993, le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France a déclaré que " compte-tenu du niveau très faible d’exposition résultant d’opérations ponctuelles de pose par les particuliers eux-mêmes ou de leur séjour dans les habitations ainsi traitées, le risque de pathologie pulmonaire maligne ou non maligne (fibrose incluse) est négligeable ".

En 1994 sur la base de tests sur animaux, le Royaume-Uni a estimé qu’il n’y avait pas de risque cancérogène. Une prise de position de l’Union Européenne est attendue. Le problème concerne à la fois les travailleurs des usines qui fabriquent ces produits, ceux qui mettent en œuvre (professionnels ou particuliers), les habitants, ainsi que la phase de dépose et d’après-usage.

Après usage, les laines de verre, de roche et de laitier ont pour inconvénient de représenter des matériaux foisonnants dont il est difficile de réduire le volume, aux différents stades : stockage dans des bennes, transport et mise en décharge. Lors de leur mise en décharge, ces déchets sont actuellement classés " déchets inertes ". Leur recyclage n’est pas exclu (il serait techniquement possible), mais il n’est guère pratiqué, pour des raisons économiques.

Le polystyrène expansé peut faire l’objet d’un broyage (et éventuellement d’une valorisation-matière), le cas échéant d’une densification thermique (et, au delà, d’une fusion plus complète, pour le transformer en " lingots " relativement denses) et d’une valorisation énergétique.

Pour les matières plastiques alvéolaires, et principalement le polystyrène expansé et les mousses de polyréthanne elles n’utilisent pas de CFC (chlorofluorocarbones).

Quant aux produits végétaux, ils sont beaucoup moins utilisées que les précédents, en particulier en France. Il convient en réalité de distinguer l’isolation des murs, de celle des combles, plafonds, planchers, etc. Le liège, obtenu à partir du chêne-liège, représente une ressource renouvelable ; cependant, il faut attendre vingt-cinq ans pour la première récolte, puis dix ans entre chaque récolte ; de plus, on assiste au développement de champignons nuisibles à l’arbre. Après-usage (y compris d’autres usages), le liège peut être facilement broyé, et utilisé à nouveau comme matériau d’isolation ; à défaut, il peut faire l’objet d’une valorisation thermique, ou présente l’avantage d’être biodégradable.

Des produits isolants, notamment des panneaux, sont fabriqués à partir de fibres de bois minéralisées enrobées de ciment (" Fibralith ", " Héraklith ", " Denaklith "), ou de vieux-papiers déchiquetés et traités.

Des vieux papiers déchiquetés peuvent en fait être utilisés :

Les applications relatives aux vieux papiers, dans le bâtiment, sont assez développées en Amérique du Nord (plus d’un million de tonnes par an), en Europe du Nord, mais non en France.

En conclusion, il serait sans doute souhaitable d’examiner plus avant les possibilités de développement de l’utilisation, à des fins d’isolation (en spécifiant bien sûr les usages), de matériaux végétaux, et en particulier de fibres-cellulosiques de récupération, en veillant également aux problèmes de poussière dégagée et d’adjuvants incorporés, notamment pour donner au produit des garanties de tenue au feu et de tenue dans le temps.

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